Travailler avec l’énergie peut-il renforcer le travail thérapeutique ?
Je me suis longtemps demandé pourquoi certaines thérapies semblaient tourner en rond.
C’est même l’objet de mon livre La Guérison Profonde, aux éditions R. Laffont, préfacé par Thierry Janssen.
J’ai vu des gens comprendre des choses sur eux-mêmes pendant des années… sans que rien ne bouge vraiment. J’ai connu ça aussi. On peut très bien expliquer nos blessures, nos schémas, nos peurs… tout en continuant à souffrir, à répéter, à se sentir coupé de soi.
Et puis un jour, j’ai compris : le mental seul ne suffit pas à guérir.
Ce jour-là, ce n’est pas une idée qui m’a transformé. C’est une sensation dans le cœur, une ouverture douce et inattendue, une énergie chaude, silencieuse, comme un courant invisible. J’ai senti que quelque chose de très ancien se relâchait. Et j’ai pleuré. Ce n’était pas un chagrin intellectuel. C’était un lâcher du corps, de l’âme, du souffle. Une reconnexion.
Depuis, je travaille autrement. Avec mes patients. Avec moi-même.
L’énergie comme langage du vivant
Travailler avec l’énergie, ce n’est pas faire quelque chose d’extraordinaire ou de “magique”. C’est simplement écouter autrement.
Le corps est un livre ouvert : il parle par tensions, frissons, blocages, chaleur, vertiges, mouvements subtils. Quand on apprend à l’écouter avec respect, on découvre que chaque émotion est un courant énergétique, une vibration qui cherche à circuler ou à se libérer.
Parfois, en séance, une main posée, une intention douce, une respiration guidée, suffisent à faire fondre une armure que des mots seuls ne pouvaient pas toucher.
Le cœur comme espace de transmutation
J’ai aussi découvert que le cœur est un transformateur puissant. Pas seulement le cœur émotionnel, mais le centre du cœur, cet espace silencieux en nous qui ne juge pas, qui accueille, qui aime.
Quand un patient se sent vu, accueilli, aimé sans condition, quelque chose s’ouvre. Une vérité peut sortir. Une mémoire peut se montrer. Une douleur peut enfin se déposer.
Ce n’est pas de la technique, c’est de la présence.
Et cette présence, si elle est vibrante, enracinée, aimante, change l’énergie d’un lieu, d’un corps, d’un moment.
Une accélération douce mais réelle
Quand on mêle la parole, l’écoute, l’énergie et le cœur, quelque chose d’essentiel se remet en circulation.
- Ce qui était gelé se réchauffe.
- Ce qui était séparé se relie.
- Ce qui était mentalisé descend dans le corps.
- Et ce qui était souffrance devient chemin.
J’ai vu des personnes avancer en quelques mois avec cette approche, alors qu’elles étaient bloquées depuis des années. Non pas parce que c’est “plus rapide” dans un sens mécanique, mais parce que ça touche plus profondément.
On ne se libère pas uniquement par compréhension, mais par transformation vibratoire.
En conclusion : l’énergie ne remplace pas la thérapie, elle l’enracine
Aujourd’hui, je crois qu’une thérapie qui oublie le corps, l’énergie, le cœur et le mystère de l’être… risque de manquer l’essentiel.
Travailler avec l’énergie, c’est remettre la vie en mouvement.
Travailler avec le cœur, c’est donner à cette vie une direction : l’amour, la vérité, la paix.
Et quand cela se vit dans l’espace thérapeutique, tout s’aligne plus vite, plus fort, plus vrai.
Frédéric Florens